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GAZ et PETROLE de SCHISTE : 7 millions d’Américains menacés de séismes liés à la fracturation hydraulique

mardi 29 mars 2016

FRACTURE HYDRAULIQUE POUR LA RECHERCHE DE GAZ ET PETROLE DE SCHISTE

RISQUES MAJEURS DE SÉISMES DANS PLUSIEURS ETATS AMERICAINS !

A lire dans Le Monde energie
C’est environ sept millions de personnes qui vivent dans des régions du centre et de l’est des Etats-Unis où la fracturation hydraulique peut causer des secousses telluriques risquant d’endommager les constructions, selon un rapport de l’Institut américain de géophysique (USGS – United States Geological Survey) publié lundi 28 mars. L’Oklahoma, le Kansas, le Texas, le Colorado, le Nouveau-Mexique et l’Arkansas sont, dans l’ordre, les plus exposés.
L’Oklahoma et le Texas abritent la population la plus importante exposée à ce risque.

Le responsable de la cartographie sismique à l’USGS, Mark Petersen déclare que « Le fait d’inclure les secousses telluriques résultant d’activités humaines a fortement accru dans notre évaluation le risque dans plusieurs parties des Etats-Unis »
Dans certains endroits, des destructions peuvent être provoquées à la fois par des séismes naturels et par des activités de fracturation. Cette technique consiste à extraire pétrole et gaz naturel par injection d’eau à haute pression dans des puits très profonds, sous les nappes phréatiques.

Dans ces régions, le risque de tremblement de terre toutes causes confondues est similaire à celui de séisme naturel en Californie, qui est très élevé.

« Cette étude montre également qu’une vaste partie du pays court un risque significatif de tremblement de terre provoquant des dégâts au cours de l’année, qu’il soit de cause naturelle ou résultant de la fracturation », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse.

Première carte du genre

C’est la première fois que l’USGS publie une carte des risques sismiques résultant de la fracturation hydraulique. Auparavant, seuls les risques de tremblement de terre naturel étaient concernés par ses prévisions.


LE PETIT PLUS QUI TUE !

Fututa-sciences.com

Gaz de schiste : l’enfouissement des eaux usées causerait des séismes

Selon plusieurs études, les risques sismiques liés à l’exploitation des gaz de schiste, ou plutôt au stockage des eaux usées issues de cette exploitation, seraient bien réels aux États-Unis. Plusieurs exemples ont été présentés durant la conférence automnale de l’American Geophysical Union.


Les liquides de fracturation usagés contiennent entre autres des métaux lourds, du radium 226 et du radium 228, des molécules chimiques cancérigènes et des perturbateurs endocriniens. © wcn247, Flickr, cc by nc 2.0

L’extraction des gaz de schiste requiert d’importantes quantités d’eau, de 10.000 à 20.000 m3 par puits, selon le groupe Total. Elles sont utilisées, après avoir été mélangées à du sable ainsi qu’à divers additifs chimiques, pour fracturer des couches rocheuses profondes et ainsi libérer le gaz naturel emprisonné. Problème : ces fluides se chargent en métaux lourds et en particules radioactives sous terre, avant de remonter en grande partie (entre 20 et 80 % du volume injecté) vers la surface dès la mise en exploitation des puits. Pour éviter d’avoir à les traiter, 90 % des compagnies de forage américaines auraient trouvé une solution simple : les réinjecter sous terre, pour un stockage à long terme, dans des puits dits d’injection (chiffre du Natural Resources Defense Council, NRDC).

De vifs débats entourent cette pratique,

Elle pourrait avoir un impact non négligeable sur l’environnement. Pour preuve, les activités sismiques d’États tels que le Colorado, l’Oklahoma ou le Texas auraient significativement augmenté ces dernières années. Or, l’exploitation des gaz de schiste est en plein essor dans ces régions. Difficile cependant d’établir un lien de cause à effet fiable. Des scientifiques de l’US Geological Survey (USGS) et des universités de l’Oklahoma et de Columbia viennent cependant de fournir quelques arguments supplémentaires durant la conférence automnale de l’American Geophysical Union.

« Au cours des cinq dernières années, l’USGS a relaté des secousses puissantes et des dégâts dans des endroits situés dans les six États les plus à risque et ces tremblements de terre ont résulté pour la plupart d’activité de fracturation », a précisé Mark Petersen.

Les scientifiques ont recensé 21 endroits ayant connu ces dernières années un accroissement des secousses sismiques provoquées par la fracturation.

Leur carte indique tous les séismes, naturels et résultant de la fracturation, survenus entre 1980 et 2015 dans le centre et l’est des États-Unis dont la magnitude était égale ou supérieure à 2,5 sur l’échelle ouverte de Richter.

Les exploitations de gaz de schiste aux États-Unis, situées dans les régions colorées en rose. Les bassins sédimentaires sont figurés en rose pâle. Le stockage des eaux usées dans des puits d’injection pourrait avoir des conséquences sur l’environnement. © US Energy Information Administration

Des épicentres à proximité de puits d’injection d’eaux usées

Depuis 2010, plus de 250 séismes ont été recensés rien qu’en Oklahoma, non sans conséquences. Environ 200 immeubles ont ainsi été endommagés par un seul tremblement de terre de magnitude 5,6 sur l’échelle de Richter, survenu en novembre 2011. Ses répliques ont été suivies avec attention, l’objectif étant de cartographier le réseau de failles en cause… mais pas seulement. Les experts ont également cherché à comprendre comment la pression avait pu y augmenter au fur et à mesure que du liquide était injecté sous terre, parfois à moins de 500 m des épicentres.

Le nombre de séismes présentant une magnitude supérieure à 3, seuil au-delà duquel ils sont perceptibles par l’Homme, a continuellement augmenté dans le Colorado et au Nouveau-Mexique depuis 2001.

Certains de ces événements géologiques ont été importants. Un tremblement de terre a par exemple atteint une magnitude de 5,3 en 2011. Selon des calculs de l’USGS, la probabilité que cette accélération soit naturelle serait extrêmement faible. L’injection d’eaux usées serait une nouvelle fois en cause.
Des risques sismiques à prendre en compte pour le gaz de schiste

Selon Austin Holland de l’Oklahoma Geological Survey (OGS), il ne fait aucun doute que le lien existe entre exploitation du gaz de schiste et séismes.

Cependant, il a précisé qu’aucun changement apparent dans les activités pétrolières et gazières ne permettait d’expliquer cette augmentation « spectaculaire » du nombre de tremblements de terre. Dernier détail : pour la majorité de ceux qui ont été détectés au sein de la formation géologique de Barnett Shale, les épicentres étaient situés à moins de 3 km d’un puits d’injection, d’après Cliff Frohlich de l’université du Texas à Austin. Attention toutefois, cela ne signifie pas pour autant que tous les sites d’enfouissement ont causé des problèmes !

Par conséquent, les risques sismiques ne devraient plus être négligés par les autorités américaines qui délivrent les permis d’exploitation,

d’autant que leur nombre est amené à fortement augmenter à l’avenir. En effet, près de 20.000 puits de gaz de schiste devraient voir le jour aux États-Unis chaque année jusqu’en 2035. L’une des solutions au problème serait simple, du moins en apparence : développer et sécuriser la filière du traitement des eaux usées, car elle est également critiquée.

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