Un documentaire de Claude SALOME [1]
Chers amis,
L’AFPS 89 prépare une rentrée aux couleurs de la solidarité avec la Palestine avec la collaboration de C3V Maison citoyenne, 15 septembre :
A JOIGNY salle Debussy 19h45 précise |
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- Ciné-Débat autour du film Palestine "Case Prison",
en présence de Moncef Chahed,
membre du bureau national de l’AFPS et responsable du dossier des prisonniers politiques palestiniens,
le jeudi 15 septembre à 19h45 précise,
salle Claude Debussy à Joigny.
BANDE ANNONCE "PALESTINE : LA CASE PRISON" from plateforme palestine on Vimeo.
Comme toujours, cet événement se clôturera par un buffet convivial... |
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Nous vous attendons nombreux, n’hésitez pas à diffuser l’information autour de vous !
Bien à vous,
Le bureau de l’AFPS 89
Interwiew de Moncef Chahed
« On a affaire à des gens qui souffrent » .Ils sont nombreux dans les prisons israéliennes (en violation de la convention n°4 de Genève) :
- 5200 personnes actuellement
dont :
- 180 mineurs et même 38 enfants de moins de 16 ans,
et 15 femmes.
Parmi eux :
- 15 députés dont 11 en détention administrative comme d’ailleurs - 140 autres prisonniers ( la détention administrative permet d’emprisonner quelqu’un pendant 6 mois RENOUVELABLES sans aucun procès)
et
- 12 journalistes emprisonnés pour leurs écrits. Selon le CICR ,
- 850000 personnes ont été arrêtées depuis 67.
« Ces gens n’ont tué personne » dans leur immense majorité, la résistance armée n’existe plus et « aucune cartouche n’a été tirée en 2012 ».
Ce sont des résistants à l’occupation de leur pays emprisonnés pour cela.
Ils ont été arrêtés dans leurs université dans leur champs, dans leurs maisons ou leurs écoles pour leur refus de l’occupation et jugés, même les mineurs, par des tribunaux militaires : ce sont des prisonniers d’opinion.
Les conditions de détention sont très dures. Les familles, aidées par l’Autorité Palestinienne doivent payer les repas ce qui est une énorme charge pour elles. En effet les prisonniers ne font pas confiance aux colons qui sont souvent chargés de préparer la nourriture et peuvent la rendre inconsommable ( par exemple : des clous ont été détectés dans la nourriture ).
Les femmes prisonnières sont dans un état de santé catastrophique abandonnées sans soin. Pire : il arrive que l’on expérimente des médicaments sur les prisonniers (médicaments génériques Téva).
Quant aux visites des familles elles sont rendues difficiles par l’éloignement, il faut faire des heures de bus, passer sans broncher des check points où l’on peut être humiliée ,pour rendre visite à un mari, un père ou un fils.
La mortalité en prison est très élevée, il y a déjà eu 270 morts : sous la torture, lors d’ « exécutions » dans les cellules, ou faute de soins. Les corps ne sont pas rendus aux familles ce qui encore une entorse aux conventions internationales.
Ecrire aux prisonniers est donc un acte politique. Il s’agit de les remettre en lien avec le monde dont ils sont coupés. En principe les lettres arrivent d’après ce que disent les ONG palestiniennes et israéliennes qui paient des avocats, et d’après les quelques réponses reçues. La bonne nouvelle est que l’on peut aussi écrire en français car il y a toujours un prisonnier qui comprend le français dans la prison - soyons certains que les lettres font le tour des cellules- N’oublions pas non plus que les palestiniens adorent les langues … Et de raconter l’histoire d’un prisonnier francophone qui, après avoir traduit des lettres finit par rouspéter : et moi alors quand aurai-je un parrain ?