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Restrictions budgétaires » imposées aux collectivités - Témoignage...

mercredi 25 mars 2015

Restrictions budgétaires » imposées aux collectivités - Témoignage...

À l’heure où nos impôts ne servent qu’à payer les intérêts de la dette (illégitime) et que nombre d’associations subissent de plein fouet les « restrictions budgétaires » imposées aux collectivités, vous trouverez ci-dessous le témoignage d’une bénévole à la CLEF de Joigny, association intervenant auprès de publics non francophones, et membre de notre CA.
Un cri du cœur qui vient dénoncer le climat de résignation de nombre d’associations, qui voient leurs subventions amputées au nom de la sacro-sainte austérité, et répercutent sans sourciller ces coupes sur leurs salariés (10 % de moins cette année, et l’année prochaine ?)…
Quant aux apprenants, ils seront évidemment les premiers touchés – c’est-à-dire obligés de se débrouiller pour apprendre le français…
Qui a dit que la France était une terre d’accueil ?

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Je n’ai pas voté le budget prévisionnel

Après cette AG du 19 mars, de l’association CLEF89, voilà pourquoi je me suis abstenue et n’ai pas voté le budget prévisionnel.
En premier lieu je me félicite de participer au sein de l’association à l’alphabétisation qui est indispensable à chaque être humain au XXIe siècle sur cette
planète.
Chacun se souvient du livre et du film : « Le Liseur » où une personne se laisse
accuser et mettre pour de longues années en prison plutôt que d’avouer qu’elle ne sait
ni lire ni écrire.
Votre association joue donc un rôle lumineux pour les personnes qui bénéficient des cours donnés par des bénévoles qui illustrent le mot Fraternité inscrit sur nos édifices publics.
Ce que j’ai entendu lors de cette assemblée générale hier a provoqué un sentiment de révolte, car cette réunion se situe au cœur du système français où des instances européennes non élues dictent des budgets d’austérité acceptés par nos élus.
Un climat vichyste s’étend en France où les annonces obtiennent le consentement dans le silence et l’adaptation.
On se défend bien sûr et on se culpabilise, mais on justifie cette politique qui vise à appauvrir les salariés et à sélectionner les apprenants : on ne prend plus les étrangers dans certains endroits.
La préférence nationale n’est elle pas préconisée par Madame Lepen ? Un choix raciste !
On en est arrivé à cette situation ubuesque où une association doit demander aux financiers auprès de quel public elle doit intervenir.
C’est l’introduction d’une idée autoritaire où le financier décide. C’est la dictature de
la finance comme on dit !
Où est la liberté et la créativité quand un décideur dicte la loi ? Il ne choisira pas l’intérêt général on le sait !
Où est la liberté de celui qui sur le terrain, connaît les besoins humains. Car il s’agit bien de cela amoindrir l’idée de solidarité, alors qu’on vocifère en haut lieu contre l’apartheid dans notre pays.
Sans discrimination, on diminue les salaires des salariés de 10 %.
Je n’ai pu rester jusqu’au bout, mais j’imagine que pas un mot n’a été noté dans le
rapport pour signaler ce scandale de peur de, toujours la peur, la défaite annoncée.
NON, l’intérêt général et la démocratie veulent que ceux qui sont au cœur des
actions d’alphabétisation les évaluent, délibèrent et décident : les bénéficiaires, les
salariés, les bénévoles des associations, les élus locaux.
Leur souci doit être le bien commun sans discrimination et que progresse l’idée de
justice, que tout être normalement constitué a en lui, et non la restriction encore et
encore pour les plus démunis, ici les gens qui veulent apprendre notre langue.
Je sais que chacun fait pour le mieux avec bonne volonté, mais l’enfer est pavé
de bonnes intentions, alors qu’aujourd’hui la planète, le monde sont en danger :

Bougeons, refusons l’impuissance !

Signalons, dénonçons cette pente descendante, faisons ce que nous devons
auprès des apprenants mais informons car cette situation n’est pas la seule mais reste
isolée tant qu’elle ne s’allie pas à un réseau associatif subissant la même loi injuste

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