Le conflit territorial entre Villiers-sur-Tholon et La Ferté-Loupière - (1828 – 1842)

Une période historique marquée par les crises, « triples : économique et politique de 1828-1830, la crise de 1845 à 1847 débouchant sur la révolution de 1848 et la crise politique de 1870 », décrit le Docteur en histoire du droit qui éclaire de nouveaux éléments notre histoire de France par le prisme de celle de Villiers-sur-Tholon.

« L’histoire officielle nous enseigne que la révolution des Trois Glorieuses a été volée aux Républicains », pointe-t-il. Mais en véritable archéologue de la chose historique, Xavier François-Leclanché s’est aperçu que les paysans étaient très hostiles aux Républicains de sa région, qui les avaient spoliés lors de la crise économique de 1829. « Si la République avait été déclarée en 1830, elle n’aurait pas tenu. Le premier aventurier venu, en 1848, suffit à mettre la République par terre. En revanche, en 1870, on devient Républicains, sans état d’âme : les Monarchistes et Bonapartistes sont déconsidérés et les Républicains ne sont plus les mêmes. Toute une génération a disparu ».

Outre les régimes successifs, l’ouvrage s’intéresse surtout à leurs conséquences sur la vie quotidienne. Xavier François-Leclanché aborde ainsi l’activité municipale, les écoles, l’église ou des familles suivies à la trace… La vie à Villiers change, « avec une amélioration continue du niveau de vie » : les maisons troquent leurs toits de chaume pour des tuiles, l’équipement agricole se diversifie. Côté population, « on passe, en 1866, le sommet des sommets avec 853 habitants », note l’auteur, insistant sur la présence d’ouvriers tuiliers ou de nourrices sur la commune.
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Pas de cartouche mais un cercueil

Le récit est aussi enrichi d’anecdotes, par exemple sur le fait que la Garde nationale mobile est alors dépourvue de cartouches, de fusils ou d’uniformes. « La première chose qu’on leur apporte, c’est un cercueil. Et un seul n’est certainement pas suffisant ». Sans parler de cette administration qui confisque le produit des coupes de bois, indispensables à la construction d’une école primaire. Et ce, en dépit de la loi Guizot, qui venait d’obliger chaque commune à s’en doter d’une…

(*) Le premier couvre la période de 1650 à 1789 ; le second, de 1790 à 1830.

Pratique. Les gens de Villiers-sur-Tholon de 1830 à 1871, par Xavier François-Leclanché. Perform éditeur. 400 pages. 26 €.

Xavier François-Leclanché, docteur en histoire du droit, Villarois d’origine et habitant de Villiers, a entrepris d’écrire l’histoire de notre village du XVII éme siècle au XXéme siècle. Trois volumes sont déjà parus :

Xavier François-Leclanché, Les gens de Villiers-sur-Tholon de 1650 à 1789, Perform Éditeur

Xavier François-Leclanché, Les Gens de Villiers-sur-Tholon de 1790 à 1830, Perform Éditeur

Et à l’heure où s’arrête l’Histoire de Xavier François-Leclanché, commence celle du TACOT DE L’AILLANTAIS" comme on ne disait peut-être pas encore en cette époque...